Final Workshop of RIPIECSA Program and AMMANET Prospective meeting

Wednesday 19
GT2: Coping Strategies and Innovations
Roland Moreau (IRD), Christophe Sawadogo (U Ouaga), Robin Duponnois (GMV)
› 14:45 - 14:55 (10min)
Variabilité pluviométrique et Vulnérabilités sociales au Mali et au Sénégal : Des stratégies individuelles adaptatives à l'action collective bloquée
Amadou Hamath Dia  1, *@  , Becerra Sylvia  2@  , Gangneron Fabrice  3@  
1 : LABORATOIRE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES - Université de Ziguinchor - Sénégal  (SES)
2 : Géosciences Environnement Toulouse  (GET)
CNRS/IRD/UPS
3 : Géosciences Environnement Toulouse  (GET)
CNRS/IRD/UPS
* : Corresponding author

Les recherches que nous avons menées au Mali et au Sénégal respectivement dans le cadre du programme AMMA et de l'ANR Eclis ont un dénominateur commun qui est que l'entrée de recherche par les ressources à partir desquelles les communautés rurales vivent permettent d'une part d'identifier les enjeux exposés et d'autre part, de dévoiler les vulnérabilités sociales et politiques qui compromettent les stratégies d'adaptation au quotidien de larges couches de la société rurale ouest-africaine. Dans le contexte des communautés d'agro-éleveurs et éleveurs du Mali et du Sénégal, la variabilité pluviométrique apparaît certes comme une donnée structurelle devenue ordinaire dans les schèmes mentaux de pensée au moins depuis la première grande année de sécheresse de 1972-73. Mais elle ne constitue pas fondamentalement la principale source de vulnérabilité des communautés vivant du cru d'autant plus qu'elle fait l'objet de stratégies adaptatives plutôt individuelles. Une des principales sources de vulnérabilité des communautés d'agro-éleveurs et d'éleveurs du Mali et du Sénégal réside en l'existence d'îlots de contraintes d'ordre social, organisationnel, institutionnel et politique tant au niveau des acteurs publics nationaux comme locaux qu'au niveau des communautés locales dont les rapports sociaux à l'interne et la perception encore assez traditionnelle de ce que doivent être les rapports avec l'Etat et plus globalement des pouvoirs publics. Nous soutenons l'hypothèse que la vulnérabilité des communautés rurales sahéliennes est à la confluence des contraintes climatiques, sociales, institutionnelles et politiques qui peuvent compromettre, en périodes de cycle de sécheresse sévère, leurs stratégies d'adaptation.

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